Les 6 commandements d’une reconversion réussie
Les 6 commandements d’une bonne reconversion
Afin de donner toutes ses chances à sa future reconversion, voici quelques conseils de Philippe Rossignol, directeur général du cabinet de conseil en développement humain Amplitude*.
1 - Dédramatiser la remise en question professionnelle
« La reconversion professionnelle est aujourd’hui totalement banalisée. Il y a encore une dizaine d’années, on faisait un « plan de carrière » avec des étapes précises à franchir à 27 ans, 32 ans etc. Cette époque est révolue, et ce qui a pu être une force ne l’est plus ».
2 - Prendre du recul
« Dans un premier temps, il s’agit de faire un point sur soi et son activité en se posant trois questions de base : qu’est ce qui, à ce jour, ne me plaît plus du tout dans mon travail ? Qu’est ce qui, au contraire, continue de m’intéresser ? Qu’est ce que j’aimerais développer davantage ? ».
3 - Communiquer
« Si l’on travaille dans une entreprise d’une certaine taille, il s’agit maintenant de faire passer le message au responsable des ressources humaines. L’objectif : faire le point, envisager l’avenir et les possibilités en interne. Une telle demande ne sera pas mal vue, bien au contraire ! En effet, une personne en poste depuis 4 ans qui vient expliquer qu’elle commence à avoir fait le tour de son poste montre qu’elle sait se prendre en main. Parallèlement, elle affirme aussi sa volonté de rester dans l’entreprise, ce qui est plutôt bon signe. L’étape suivante sera la construction d’une reconversion en interne, en passant éventuellement par une phase de formation ».
4 - Ne pas hésiter à se faire aider
« Lorsque l’on n’a pas de personne dédiée aux ressources humaines dans son entreprise, je conseille de faire le point avec un professionnel. Dans ces moments là, il est utile d’avoir un regard extérieur. Le bilan de compétence est un excellent outil pour avancer : il s’agit, par une série de rendez-vous avec un consultant, d’élaborer une stratégie d’aide au changement. Un bilan de compétence peut être pris en charge financièrement dans le cadre de la formation professionnelle ».
5 - Accepter certains sacrifices
« La personne qui envisage une reconversion doit prendre conscience qu’elle va parfois devoir faire des sacrifices : stagnation voire baisse de salaire, mutation géographique, changement hiérarchique car bien souvent, lorsque l’on repart à zéro, il faut accepter d’être tutoré ».
6 - Et en cas d’échec ?
« Relativisez ! Les recruteurs d’aujourd’hui ont un regard beaucoup plus tolérant sur un parcours « non linéaire ». J’ai connu le cas d’un directeur commercial dans l’industrie parti travailler dans le conseil pour finalement revenir à un poste de directeur commercial, mais cette fois dans les services. Un dernier virage qui s’est avéré être le bon ». Car n’oublions pas que l’on apprend toujours quelque chose. Même de ses échecs.
Propos recueillis par Christina Gierse
Afin de donner toutes ses chances à sa future reconversion, voici quelques conseils de Philippe Rossignol, directeur général du cabinet de conseil en développement humain Amplitude*.
1 - Dédramatiser la remise en question professionnelle
« La reconversion professionnelle est aujourd’hui totalement banalisée. Il y a encore une dizaine d’années, on faisait un « plan de carrière » avec des étapes précises à franchir à 27 ans, 32 ans etc. Cette époque est révolue, et ce qui a pu être une force ne l’est plus ».
2 - Prendre du recul
« Dans un premier temps, il s’agit de faire un point sur soi et son activité en se posant trois questions de base : qu’est ce qui, à ce jour, ne me plaît plus du tout dans mon travail ? Qu’est ce qui, au contraire, continue de m’intéresser ? Qu’est ce que j’aimerais développer davantage ? ».
3 - Communiquer
« Si l’on travaille dans une entreprise d’une certaine taille, il s’agit maintenant de faire passer le message au responsable des ressources humaines. L’objectif : faire le point, envisager l’avenir et les possibilités en interne. Une telle demande ne sera pas mal vue, bien au contraire ! En effet, une personne en poste depuis 4 ans qui vient expliquer qu’elle commence à avoir fait le tour de son poste montre qu’elle sait se prendre en main. Parallèlement, elle affirme aussi sa volonté de rester dans l’entreprise, ce qui est plutôt bon signe. L’étape suivante sera la construction d’une reconversion en interne, en passant éventuellement par une phase de formation ».
4 - Ne pas hésiter à se faire aider
« Lorsque l’on n’a pas de personne dédiée aux ressources humaines dans son entreprise, je conseille de faire le point avec un professionnel. Dans ces moments là, il est utile d’avoir un regard extérieur. Le bilan de compétence est un excellent outil pour avancer : il s’agit, par une série de rendez-vous avec un consultant, d’élaborer une stratégie d’aide au changement. Un bilan de compétence peut être pris en charge financièrement dans le cadre de la formation professionnelle ».
5 - Accepter certains sacrifices
« La personne qui envisage une reconversion doit prendre conscience qu’elle va parfois devoir faire des sacrifices : stagnation voire baisse de salaire, mutation géographique, changement hiérarchique car bien souvent, lorsque l’on repart à zéro, il faut accepter d’être tutoré ».
6 - Et en cas d’échec ?
« Relativisez ! Les recruteurs d’aujourd’hui ont un regard beaucoup plus tolérant sur un parcours « non linéaire ». J’ai connu le cas d’un directeur commercial dans l’industrie parti travailler dans le conseil pour finalement revenir à un poste de directeur commercial, mais cette fois dans les services. Un dernier virage qui s’est avéré être le bon ». Car n’oublions pas que l’on apprend toujours quelque chose. Même de ses échecs.
Propos recueillis par Christina Gierse